S. f. (Physiologie) humeur plus ou moins tenue, séparée du sang, selon la plupart des physiciens, &, selon d'autres, par les vaisseaux artériels de Ruysch.
Plusieurs raisons persuadent que la sueur est une liqueur absolument artérielle ; 1°. elle sort par-tout le corps, même où personne n'a Ve des follicules subcutanées, comme à la paume de la main, à la plante des pieds, etc. 2°. l'injection des artères et leur comparaison avec le velouté de l'estomac et les intestins, démontrent qu'une humeur aqueuse est poussée par un canal continu de tuyaux artériels cylindriques ; 3°. quoiqu'un corps sain ne sue pas, la sueur vient en excitant le mouvement du sang artériel par quelque boisson chaude, ou par l'exercice. Et par conséquent, si la filtration de la sueur était glanduleuse, les follicules devraient prodigieusement se distendre dans un corps qui est plusieurs jours sans sueur, et se vider promptement dans la sueur, comme ceux de la vessie et de l'urethre, par exemple, qui desséchés en peu de temps par l'usage des médicaments diurétiques, cessent de filtrer leur mucosité naturelle. 4°. Il parait cependant vrai que les glandes cutanées, toutes les fois que la sueur abonde trop à la peau, ne séparent pas leurs sucs gras bien purs, mais mêlés d'eau, plus copieux, et joints à l'humeur artérielle ; car la même détermination qui force les artères cutanées à filtrer beaucoup de sueur, agit de la même manière dans les artères qui séparent sous la peau des matières muqueuses. De-là vient qu'on sue davantage, et qu'on a une sueur grasse à la tête, aux aisselles, aux aines et au visage ; et c'est en ce sens qu'on doit admettre une sueur glanduleuse.
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